QUE FAISONS-NOUS DE NOS REVES ?

15/3/17





 

Il s'appelait MOHAMED.  A la veille de ses 20 ans  il est mort.... Il s'est immolé...

Un geste extrême à la hauteur certainement de sa détresse et de son désespoir.

Des questions tournent dans ma tête : comment peut-on en arriver à ne plus avoir d'espoir à 20 ans ?

Comment peut-on avoir tellement mal dans son Etre que cette douleur extrême infligée à son corps puisse sembler, à un moment, être une issue....?

L'issue....Quelle issue lorsqu'on souffre? Lorsque le monde paraît étroit et sans avenir, lorsque toutes les perspectives semblent bouchées, lorsqu'au bout du chemin il ne semble plus y avoir de lumière et que les nuages semblent si épais qu'on ne voit plus le soleil derrière ?

Chacun trouvera SA réponse. 

Pour ma part, je répondrais l'AMOUR. Celui de ceux qui nous sont proches et de ceux plus lointains, de ceux qui sont partis mais restent à nos côtés.....et le NOTRE, le regard d'amour que l'on peut avoir envers l'être que nous sommes ( en écho à celui qu'on a porté sur nous enfant).

Je répondrais aussi nos REVES

Lorsque nous étions enfants, notre monde nous semblait fait de tous les possibles. Nous pouvions être tour à tour astronaute,pirate, licorne, voleur, fée, sorcière, princesse, arbre ou fleur....Nous pouvions nous rendre à l'autre bout du monde ou dans un pays imaginaire sans bouger de notre chambre.

Nous  regardions le monde avec émerveillement et notre capacité à rêver faisait le reste. Le monde semblait sans limite.

A nos chagrins et frustrations, nos rêves laissaient entrevoir un ailleurs qui nous correspondrait dans un instant proche ou quand nous serions plus grands.

Petit à petit, cet imaginaire a été mis de côté pour rentrer dans le réel. Souvent, même nos rêves les plus sérieux ont été rangés au placard.

Cependant, le pont avec nos rêves est encore là, intact, et lorsque le réel nous pèse nous pouvons encore le traverser.....

Parfois, la tristesse, les coups durs, la déception, les trahisons, la solitude donnent l'impression que ce pont est cassé, et devant les murs il ne reste alors apparemment plus de moyens de s'envoler dans cette vie.

Alors soyons indulgents et plein de précaution avec nos rêves  et avec les rêves de nos enfants.

Accompagnons les et déposons les dans des écrins comme les trésors qu'ils sont afin qu'ils puissent être retrouvés aussi souvent que nécessaire.

Encourageons les car nous ne savons pas quel chemin ils suivront et ce qu'ils deviendront.

Et pour nos enfants, soyons patients : est-il urgent de dire à cette petite fille de 4 ans que lorsqu'elle sera grande, il y a peu de chance qu'elle soit une fée-papillon ? Et d'abord qu'en savons-nous ? Si nous regardons bien ne l'est-elle pas déjà ?

Faisons de même avec nos rêves, afin que les plus importants pour nous puissent se réaliser ou continuer à nous porter notre vie durant.

Chaleureusement.

Aude

"Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants mais peu d'entre elles s'en souviennent " Antoine de St EXUPERY


 



 

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